Impératifs financiers

L’une des rares contraintes de l’immobilier en Thaïlande réside dans le financement de votre investissement. Non seulement les banques thaïlandaises ne prêtent pas aux étrangers, mais vous avez de toutes façons pour obligation de faire un transfert bancaire en devises étrangères vers un compte en Thaïlande pour payer votre bien. Concrètement, il faudra donc vous rendre sur place pour ouvrir un compte. Puis financer votre investissement en France, à l’aide ou non d’un emprunt, en fonction de votre situation. Et transférer ensuite l’argent sur votre compte thaïlandais. De là, vous ferez le paiement au propriétaire du bien.

Ensuite, c’est également sur ce compte que seront versés les loyers touchés, en baths. Il existe donc un risque de change dès lors que l’on investit hors de sa monnaie nationale. Vous pouvez ensuite soit rapatrier les fonds sur votre compte français, soit dépenser l’argent en utilisant la carte bancaire qui sera fournie à l’ouverture de votre compte thaïlandais. N’oubliez donc pas de comparer les frais entre les différentes solutions, ni de suivre l’évolution du cours du bath, pour décider des moments les plus opportuns pour changer vos gains en euros.

Un accompagnement à l’achat et à la location

Il existe encore un avantage appréciable à passer par une agence présente sur place pour acheter son bien et à ce que ce dernier soit acquis auprès d’un promoteur ou gestionnaire immobilier : vous n’aurez quasiment rien à faire. Si vous le souhaitez, vous pouvez vous octroyer des services juridiques afin de vérifier tous les documents liés à la vente, notamment les contrats. Vous pourrez fournir à l’agence une délégation pour qu’elle signe les papiers à votre place. Le promoteur se chargera de réaliser le transfert de titre de propriété au Land office – démarche administrative obligatoire. Au terme de la procédure, vous recevrez donc votre titre de propriété, ainsi que le « Blue book », qui retrace l’historique des propriétaires du bien.

Vous pensez que cela représente des frais importants ? Détrompez-vous. En Thaïlande, les frais d’agence sont à la charge du vendeur. Quant à l’assistance juridique mentionnée ci-dessus, elle coûte entre 30 000 et 80 000 baths (de 780 € à 2 000 €).

Notre conseil

Même si vous bénéficiez d’un accompagnement au moment de l’achat, vérifiez bien que vous possédez tous les titres de propriété du bien ainsi que la preuve du transfert financier depuis l’étranger qui aura servi à payer. Conservez-les précieusement, vous en aurez besoin au moment de revendre le bien. Côté location, tout sera ensuite pris en charge par le gestionnaire de la résidence hotellière, comme je vous l’expliquais. Donc rien à faire de ce côté-là. Ce qui ne doit pas vous empêcher de vous pencher sur la gestion, de regarder sur le long terme si la résidence vous semble correctement gérée et entretenue, si le montant des taxes n’est pas abusif.

Sachez qu’en Thaïlande, le droit favorise les propriétaires par rapport aux locataires, comme l’explique le journaliste Cheyenne Hollis : « Les lois sont plus favorables aux propriétaires, étant donné que la Thaïlande n’a pas de législation protégeant le locataire. Il est toutefois essentiel d’avoir un contrat de location en bonne et due forme, car il servira de base en cas de conflit. Vous êtes également en droit d’expulser tout locataire qui ne paierait pas son loyer, car cela romptles termes de votre contrat. Il est aussi possible de déduire tout loyer non payé du dépôt de garantie. »

 

Auteur: Ingrid Labuzan
Source: Club Immobilier International par Objectif Libre et Indépendant